Le temps fort de la semaine est fixé à 14h30 avec la publication des dépenses des ménages américains en avril, en particulier la composante liée à l’inflation, un indicateur crucial pour la Réserve fédérale. À suivre également, la première estimation de l’inflation dans la zone euro pour mai.

L’inflation américaine au centre de l’attention

Ce vendredi, les investisseurs se concentreront sur l’indice PCE (Personal Consumption Expenditures), qui mesure la consommation personnelle des ménages aux États-Unis et est le baromètre d’inflation préféré de la Réserve fédérale. Contrairement au CPI (Consumer Price Index), le PCE ajuste régulièrement son panier de biens et services pour rester pertinent. Bien que le statu quo soit attendu à la réunion de la Fed des 11 et 12 juin, ce rapport pourrait influencer la rhétorique future de la banque centrale et ses nouvelles prévisions.

Pour avril, les économistes prévoient une hausse de l’indice PCE de 0,3% sur un mois et de 2,7% sur un an, des chiffres similaires à ceux de mars. L’indice sous-jacent, hors alimentation et énergie, devrait également se maintenir à 0,3% mensuel et à 2,8% annuel. Les statistiques des revenus et dépenses des ménages devraient montrer un ralentissement de la croissance des salaires et de la consommation à 0,3%. Réponse à 14h30.

L’inflation en zone euro également sous surveillance

L’actualité macroéconomique sera également marquée par les chiffres de l’inflation en France et dans la zone euro pour mai. Bien que ces données n’influencent pas la décision attendue de la BCE de baisser ses taux directeurs jeudi prochain, elles restent cruciales. Christine Lagarde, présidente de la BCE, a indiqué qu’une détente monétaire en juin est très probable.

En France, l’inflation devrait augmenter à 2,6% sur un an contre 2,4% en avril (en données harmonisées). Dans la zone euro, elle devrait passer de 2,4% à 2,5% sur un an et rester stable à 2,7% en données « core ». Chris Turner, économiste chez ING, souligne que toute surprise à la hausse pourrait renforcer l’euro, malgré les incertitudes sur la politique future de la BCE.

Outre l’inflation, les opérateurs surveilleront la nouvelle estimation du PIB français pour janvier-mars, l’indice des prix à la production et les dépenses de consommation des ménages pour avril.